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Pour cette première semaine d'errance sur le territoire d'Arles-sur-Tech, dans les Pyrénées, je dessine les montagnes. Une petite démarche simple pour arriver à comprendre le paysage avant de m'immerger dans l'esprit, dans les morceaux éthérés de la culture et dans l'histoire qui, en quelque sorte, devenait évidente pour une Étrangère.
Ce sont les montagnes frontières. Les montagnes que les Juifs avaient à franchir pour être sauvé des nazis, et les montagnes que les révolutionnaires espagnols devaient traverser dans l'autre sens pour êtres sauvés de leur propre terreur. La seule autre voie - la mer - n'est pas loin - une heure de bus pour aller à Perpignan, connu comme le site du désespoir, où Walter Benjamin avait abandonné sa quête de traversée.
Pour l'instant, les montagnes ne sont que les montagnes, pendant que j'assimile l'esprit et les autres aspects.
Infos techniques: dessin avec la nouvelle édition du logiciel Painter 12, en utilisant le tablette Bamboo de Wacom, en combinant avec les photos.
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